Le collège Jean Jaurès de Bannalec souffre d'une cuisine trop petite, inadaptée au service de 300 repas chaque midi, de salles de classes trop petites, d'un problème d'accessibilité de ces salles de classes et d'une répartition trop éloignée de ses bâtiments. La petite entrée est à 100m de la première salle de classe. Cela pose des problèmes de surveillance.

Tout d'abord, nous avons choisi de requalifier l'entrée du collège et son actuel portillon hors d'échelle. Son positionnement est proche de l'abri faisant office d'arrêt d'autocars. Cette position fonctionnelle vis-à-vis de la rotation des cars n'est pas spatialement la plus évidente. Nous avons, un moment, imaginé déplacer l'entrée sur la rue de Quimperlé plus proche du cœur du collège, cela pose des problèmes de sécurité pour les jeunes dans l'état actuel de la qualification de la rue et ses trottoirs. Ne pouvant intervenir sur le domaine public, nous avons finalement décidé de figurer une véritable entrée en lieu et place de l'actuel portail. Ce simple portique d'entrée dessine une porte. Un mur, une dalle abritent les élèves assis sur le banc dans l'attente de leurs cars, ils protègent également leurs deux roues.

Depuis cette porte, se dessine une "grande allée" rectiligne en direction de la cour centrale. Cet axe magistral en béton balayé magnifié par une rangée de magnolias oriente les élèves et les visiteurs vers le cœur du collège en passant par le bâtiment administration et vie scolaire qui s'étire le long de la rue de Quimperlé et donne son identité contemporaine et urbaine au collège.

Afin de résoudre le problème d'accessibilité et le manque de surface des salles de classes des étages du bâtiment A, des coursives se positionnent contre sa façade. Elles relient, d'un coup, les trois bâtiments.
Couvertes au dernier niveau par une couverture en polycarbonate, elles protègent les élèves des intempéries lors des attentes d'intercours. A rez-de-chaussée, elles constituent un préau sur toute la longueur des façades. Elles donnent sa nouvelle identité à la façade intérieure et donc au collège.
Ces espaces servants, aux façades non parallèles, permettent la décompression des sorties au niveau de l'escalier central, lieu de tous les passages.

Une résille de lames de bois verticales en cohérence avec la clôture de la façade sur rue, se déploie le long de la coursive du niveau 1. Elle agit comme un filtre aux intempéries, elle referme l'espace, offrant une sensation d'espace protégé. Cette résille se fait moins dense devant l'aile sud du bâtiment A, laissant ainsi voir la partie de façade la plus intéressante du bâtiment ancien.
Au niveau 1, dans une volonté de cohérence architecturale, la coursive se prolonge sur la toiture du rez-de-chaussée du bâtiment neuf, renforçant ainsi la notion intérieur / extérieur des espaces servants.